Le gouvernement haïtien a franchi une étape décisive dans la planification de sa politique économique pour l’exercice 2025-2026. Réuni en Conseil des ministres ce jeudi 9 octobre 2025, l’exécutif a approuvé un budget national d’un montant global de 345 milliards de gourdes, marquant une orientation stratégique vers le développement humain et la stabilité institutionnelle.
Selon les grandes lignes du document budgétaire présenté, le secteur de l’éducation demeure le principal bénéficiaire avec 17 % du total des ressources allouées. Cette décision traduit la volonté de l’État de renforcer le système éducatif national, d’améliorer les conditions d’apprentissage et de promouvoir l’accès à l’éducation pour tous les enfants, dans un contexte où les infrastructures scolaires demeurent insuffisantes.
La sécurité publique arrive en deuxième position avec 13 % du budget. Cette enveloppe vise à appuyer les efforts du gouvernement dans la lutte contre la criminalité et à moderniser les équipements des forces de l’ordre, alors que le pays fait face à une recrudescence de la violence armée.
Le secteur de la santé, quant à lui, bénéficie d’une part de 5,7 %, destinée à renforcer les hôpitaux publics, améliorer l’accès aux soins et appuyer les campagnes de prévention dans les zones rurales et urbaines défavorisées.
L’agriculture, moteur essentiel du développement économique, se voit attribuer 4 % du budget total. Cette allocation permettra d’investir dans la modernisation des techniques agricoles, la distribution de semences améliorées et la création d’infrastructures d’irrigation, afin d’assurer une meilleure sécurité alimentaire.
Par ailleurs, le processus électoral bénéficie d’une part de 2,9 %, destinée à soutenir la mise en œuvre des prochaines élections nationales et locales, dans l’objectif de garantir la transparence et la crédibilité du scrutin.
Le document précise également que 70 % du financement proviendra des recettes internes, notamment grâce aux performances des administrations fiscales et douanières, qui devraient intensifier leurs efforts pour mobiliser davantage de ressources. Le reste sera couvert par des partenariats extérieurs et des appuis budgétaires multilatéraux.
Cette répartition budgétaire illustre la volonté du gouvernement de rétablir la confiance entre l’État et les citoyens en plaçant l’accent sur les secteurs stratégiques du pays. En dépit des contraintes économiques et sociales, l’exécutif espère que ce budget contribuera à poser les bases d’une relance durable, dans un contexte marqué par de multiples défis institutionnels et sécuritaires.